L’Ordre des ingénieurs au Liban, chapitre de Tripoli, a organisé le 30 mai sa première conférence à propos du pétrole et du gaz intitulée « L’industrie pétrolière et gazière au Liban : entre rêve et réalité ».
La conférence arrive à un moment où le secteur naissant de l’industrie extractive libanaise est dans l’attente de deux décrets importants qui lanceront le cycle d’octroi de licences, à savoir le décret relatif à la délimitation des concessions et l’autre concernant l’accord de production et d’exploration (EPA). L’EPA inclut les modalités fiscales qui régiront l’accord entre les sociétés extractives et le gouvernement libanais.
Les intervenants présents à la conférence d’une journée, qui a accueilli près de 100 participants, incluaient des représentants gouvernementaux, avec le ministre de l’Énergie lui-même, des membres de l’administration pétrolière libanaise, ainsi que des membres de l’organisme de surveillance de la société civile représenté par des médias, des écologistes, des avocats et des experts en gouvernance.
En tant que Publiez Ce Que Vous Payez, notre rôle consistait à faire la lumière sur le rôle important qui doit être joué par la société civile au Liban si ce pays profite, et ne souffre pas, de ses ressources naturelles. Faisant partie intégrante de la société civile, les syndicats ont une énorme responsabilité à l’égard de la bonne gouvernance des ressources naturelles. Comme indiqué par la chaîne pour le changement de PCQVP sous le premier pilier consistant à « Publier pourquoi vous payez et comment vous procédez à l’extraction », les associations professionnelles doivent jouer un rôle de supervision. Les projets devraient être surveillés par les gouvernements et l’industrie, mais aussi par des mécanismes indépendants pour veiller à ce que toute violation contractuelle soit punie.
Le secteur extractif n’en étant qu’à ses débuts au Liban, les professionnels comme les ingénieurs sont confrontés au défi de nouveaux domaines pour lesquels ils ont besoin d’améliorer leurs connaissances et leurs compétences. L’EPA du Liban comporte des aspects locaux : une augmentation progressive pour que 80 % des employés du secteur extractif soient libanais. L’Ordre des ingénieurs du Liban est l’un des plus grands syndicats du pays, comptant plus de 55 000 ingénieurs inscrits.
Ces ingénieurs peuvent jouer, dans le cadre d’une société civile au sens plus large, un rôle de premier plan en veillant à ce que tous les citoyens libanais bénéficient de leurs ressources naturelles par le biais d’une bonne gouvernance du secteur. Assurons-nous qu’ils saisissent cette occasion et responsabilité !