En tant que membre de PCQVP Tunisie, je siège dans diverses commissions nationales et j’ai notamment participé à l’élaboration du plan de travail OGP. Le 2e plan de travail, qui va de 2016 à 2018, contient une obligation pour le gouvernement tunisien de rejoindre l’ITIE et ainsi faire la transparence dans le secteur extractif. Sur la base de cette obligation, je me mobilise pour faire connaître l’ITIE auprès de nos Parlementaires et fonctionnaires ainsi que d’autres acteurs de la société civile, notamment grâce au soutien de NRGI.
Depuis 2011, le rôle de la société civile a beaucoup changé, en mieux. Désormais, nous pouvons donner notre avis et nos opinions sont plus écoutées. Par exemple, à chaque fois que le Parlement discute de lois concernant l’énergie et les mines, PCQVP Tunisie se prononce et commente les projets de loi. Nous tentons d’assister au mieux les démarches de réformes, timides, de l’Etat tunisien.
Une force de la coalition tunisienne est le fait qu’elle est bien implantée dans tout le pays et qu’elle dispose d’antennes locales dans les régions minières. Nous tentons vraiment de faire le lien entre les intérêts des populations locales et le pouvoir central.
Parmi les défis qui restent à relever, il faut noter le manque de transparence dans le secteur sur les rentes générées par l’extraction par exemple mais aussi sur la propriété réelle car nous suspectons beaucoup de Parlementaires de posséder des intérêts dans des compagnies minières.
PCQVP espère s’appuyer à l’avenir sur la loi organique d’accès à l’information qui a est entrée en vigueur en mars dernier pour justement faire la lumière sur ces questions.